
Comment calculer le degré d’alcool d’un cocktail ?
Tu t’es déjà demandé combien de degré d’alcool ton cocktail maison vaut ? Ou comment adapter le dosage pour créer une version plus douce (ou plus corsée) d’un classique ?
Ici, je t’explique simplement comment calculer le degré d’alcool d’un cocktail, avec des formules accessibles, des astuces de pro, et surtout, une touche de bon sens pour consommer en pleine conscience.

Un calcul simple et utile
Que tu sois amateur passionné ou barman averti, connaître le degré d’alcool de tes créations te permettra de mieux comprendre l’impact réel d’un cocktail sur le corps, d’ajuster les doses ou tout simplement de garder la main sur la qualité de tes préparations.
Et oui, un cocktail trop fort peut déséquilibrer les saveurs et l’expérience gustative et un cocktail trop léger peut manquer de caractère. En maîtrisant ce calcul, tu gagnes en précision, en cohérence, et tu participes activement à une consommation plus responsable, sans jamais sacrifier le plaisir.
Un calcul de base:
La formule est simple, et pourtant, peu de gens la connaissent vraiment. Pour calculer le degré alcoolique d’un cocktail, on utilise cette équation :
Degré d’alcool moyen du cocktail (%) = (Total des volumes d’alcool pur / Volume total du cocktail) × 100
Comment calculer le volume d’alcool pur ?
Chaque ingrédient alcoolisé a un taux d’alcool indiqué sur la bouteille (à ne pas confondre avec le volume total que tu verses !).
Par exemple, si tu mets 40 ml de rhum à 40 %, tu fais : 40/100=0,40, puis 40 ml× 0,40 = 16 ml d’alcool pur
Fais la même opération pour tous les ingrédients alcoolisés du cocktail, additionne-les, puis divise le résultat par le volume total du cocktail (y compris jus, glaçons fondus, sirops, etc.).
Exemple concret avec le Daiquiri
60 ml de rhum blanc à 40 % = 60 × 0,40 = 24 ml d’alcool pur
30 ml de jus de citron vert + 20 ml de sirop de sucre
Volume total : 60 + 30 + 20 = 110 ml
(Volume d’alcool pure / Volume du cocktail) x 100 = Degré alcoolique du cocktail.
(24 / 110) × 100 = 21,8 %
Ton Daiquiri titre donc à environ 22 % vol., ce qui est bien plus qu’un verre de vin ou une bière.
Adapter l’alcool selon ses envies (et ses invités)
On n’en parle pas souvent, mais la manière dont tu ajustes la force d’un cocktail en dit long sur ton savoir-faire. C’est un petit geste qui change tout, ton verre ne sera pas seulement “bon”, il collera pile au mood de celui qui le boit. Et c’est là que tu passes du “ok sympa” au fameux “Whaou”.
Quand tu sais calculer le degré exact d’un cocktail, tu as les clés en main. À toi de choisir si tu veux proposer quelque chose de frais et léger pour un brunch d’été par exemple, ou un cocktail plus affirmé pour une ambiance qui se veut sérieuse. Et puis tu devras aussi adapter pour les amis qui veulent profiter sans que ça leur monte trop vite à la tête.
La beauté du truc, c’est que tu n’as pas besoin de tout révolutionner, tu peux réduire un peu l’alcool fort, ou même choisir une version plus douce de la bouteille. Un rhum à 37,5° ne raconte pas du tout la même histoire qu’un rhum à 65°. Idem pour la vodka, le gin, la tequila…
Tu peux aussi jouer avec les “sans alcool”. Ce n’est pas juste du remplissage avec des jus, sirops, shrubs, infusions… tout ça donne de la matière, équilibre ton cocktail, et permet de diluer davantage si il faut. Plus de volume, moins d’alcool, et une perception complètement différente c’est d’ailleurs l’une des principale différence entre les cocktails long drink et short drink, selon les recettes l’un propose entre 12 et 15cl de liquide et l’autre entre 8 et 10, ce qui change totalement la concentration en alcool par volume et donc la perception gustative.
Et puis il y a la glace. Très souvent négligée, elle fait pourtant partie du dosage car une bonne dilution, c’est un cocktail adouci, accessible, agréable qui permet d’adapter la puissance du mélange. Un Cocktail réalisé au shaker aura plus de dilution, et sera donc plus light qu’un autre réalisé directement dans le verre. Mais attention car trop de dilution et tu noies le cocktails. C’est une question de geste, de maîtrise, un équilibre à trouver.
Au final, savoir calculer et ajuster le degré d’alcool, c’est offrir une expérience sur mesure à tes invités. Plus léger, plus corsé, ou pile au milieu. Toujours adapté, jamais ennuyeux.
Et le sucre dans tout ça ?
On a tous entendu la fameuse phrase « Avec un peu de sucre, ça passe tout seul ! ». C’est vrai… mais pas totalement. Le sucre ou le sirop ne réduisent pas la quantité d’alcool, ils modifient simplement la façon dont tu le ressens.
Un trait de sirop, une liqueur bien dosée, et hop, les angles s’arrondissent, ton cocktail devient plus doux, plus confortable, plus facile à boire. Mais attention, le degré d’alcool ne bouge pas pour autant. C’est juste ton palais qui se fait avoir. Et c’est là que le piège se referme car un cocktail sucré peut donner l’impression d’être léger alors qu’il est aussi chargé qu’un autre.
Je l’ai vu mille fois derrière le bar, des clients enchaînant des verres “faciles” parce qu’ils ne sentaient pas la force, pour finir bien plus vite que prévu dans une nouvelle version d’eux même… si tu vois ce que je veux dire.
Et côté consommation responsable ?
Un cocktail, c’est festif, créatif, sensoriel. Ça fait voyager les sens… mais ça reste une boisson alcoolisée. Et ça, il vaut mieux le connaître un minimum. Savoir combien de degrés tu verses, c’est aussi savoir comment ça va jouer sur ton corps, ton humeur et ton lendemain de soirée.
D’ailleurs, certaines marques d’alcool ont aussi pris le sujet à bras-le-corps. On voit fleurir depuis quelques années des initiatives comme le Slow Drinking porté par Bacardi-Martini France, qui rappellent que boire un cocktail, ce n’est pas une course. L’idée, c’est de prendre son temps, de savourer le verre plutôt que d’enchaîner. Ce genre de démarche montre que même l’industrie pousse à une consommation plus consciente, et c’est pas plus mal, ça fait avancer la culture cocktail dans le bon sens selon moi.
Quand tu shakes un cocktail, tu ne sers pas juste un mélange, tu crées une expérience. Et le dosage, c’est ton levier pour adapter le cocktail à cette expérience et au moment de consommation. Tu peux proposer des drinks plus léger ou « Low-ABV » pour ceux qui veulent faire durer le plaisir, envoyer du corsé pour les palais qui aiment ça, ou même proposer une version sans alcool pour ceux qui veulent trinquer autrement. C’est ça, la vraie connaissance du cocktail.
Savoir calculer le degré d’alcool d’un cocktail, ce n’est pas seulement un délire de puriste ou une lubie de geek de la mixologie. C’est une vraie compétence de Barman responsable. Tu peux mieux doser, mieux adapter, mieux surprendre. Et tu participes à une culture du cocktail plus libre, plus consciente et plus ouverte.
Alors la prochaine fois qu’on te demande « il tape fort ton cocktail ? », tu sauras répondre que c’est pas vraiment la force qui compte, c’est le goût.
Tu veux essayer ?
Teste mes recettes low-ABV ou cocktails sans-alcool pour continuer à explorer une mixologie créative et responsable. Et si tu as une technique perso pour ajuster l’alcool dans tes cocktails, viens la partager en commentaire, on est tous là pour progresser.
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