alcool maison aromatisé infusé

Comment infuser ses alcools à la maison : macération, infusion rapide & fat-wash

Tu t’es déjà demandé comment certains bartenders arrivent à sortir un gin subtilement parfumé à la lavande, ou un rhum vanille-tabac qui te transporte dès la première gorgée? Peut-être même que tu es déjà tombé sur une vodka au fromage de chèvre (si, si, ça existe), et tu t’es dit : “Ok, mais comment ils ont réussit à faire ça ?”

En réalité, c’est pas sorcier. C’est juste l’art de transformer un alcool neutre en ingrédient signature et rassure toi, pas besoin d’un labo, ni d’un doctorat en mixologie, un bon bocal, un peu d’idée, un zeste de patience et tu peux déjà bien t’amuser.

Et tu sais quoi ? T’as sûrement déjà fait ça sans le savoir… Tu te souviens des vodkas aux bonbons qu’on bricolait en douce, planqués dans la cuisine, alors qu’on n’avait même pas encore le droit de boire… 😅 ? C’était sucré, parfois chimique, souvent fluo… mais au fond, c’était déjà une forme d’infusion, instinctive, maladroite mais pleine d’audace et innocence.

Dans cet article, je vais t’expliquer comment faire, en un peu plus pro et beaucoup plus savoureux. Tu vas voir, c’est (presque) aussi fun que les expériences d’ado… mais bien plus maitrisé.

florent parfait barman cocktail pro

Qui suis-je

Moi, c’est Florent. Depuis 2003, je vis au rythme du shaker et des cocktails, du lycée hôtelier aux bars les plus déjantés de Paris et de Londres, en passant par les coulisses d’événements signés Chanel, Google ou Bacardi.

Barman, formateur, flair bartender, j’ai créé Cocktail-Pro.com pour partager cette passion avec vous, sans filtre ni bullshit. Un site 100% indépendant, pensé pour les pros comme les curieux, où chaque recette a été testée derrière un vrai comptoir, et où l’on peut apprendre, échanger, progresser.

Plus qu’un site, une communauté de passionnés, animée par 20 ans d’expérience, quelques titres en compétition, et une furieuse envie de rendre l’univers du cocktail accessible à tous.

Les bases à connaître avant de se lancer

Avant de plonger tête la première dans les infusions maison, on prend deux minutes pour poser les bases. Rien de rébarbatif ici, promis, juste les bons réflexes pour que ton premier essai ne finisse pas au fond de l’évier (ou pire… entre les mains d’un pote qui dira « hmm… c’est surprenant » avec un rictus douteux).

Infusion, macération, fat washing… on fait le tri ?

Tu vas entendre plusieurs termes circuler quand on parle d’aromatiser un alcool. Voici les 3 que tu dois vraiment connaître :

L’Infusion, au sens large, c’est le fait de faire passer des arômes d’un ingrédient dans un liquide. Ça peut se faire à chaud (comme pour le thé). C’est aussi le terme générique pour décrire ls spiritueux aromatisés maison à partir d’un produit solide.

Macération, c’est l’infusion à froid ou à température ambiante la plus classique. Tu plonges ton ingrédient (épices, fruits, fleurs…) dans ton alcool, tu laisses le temps faire son boulot, et tu filtres.

Fat washing, là c’est plus technique (et un peu plus sexy aussi). Tu infuses un corps gras (beurre noisette, huile de sésame, bacon grillé…) dans ton alcool. Mais comme tu ne veux pas garder cette texture « grasse » en bouche, une fois que les arômes sont bien diffusés, tu mets le tout au froid, la couche de gras fige en surface, tu n’auras qu’à la retirer et tu obtiens un spiritueux texturé, plus rond, avec un arôme très original.

Mon conseil quand tu commences à faire des aromatisation maison, fais d’abord une macération simple pour te familiariser avec les temps d’infusion, les dosages, et les effets sur le goût. Tu pourras ensuite t’amuser avec des techniques plus avancées.

Quels spiritueux choisir pour commencer ?

Infuser un spiritueux, c’est comme composer un parfum, tout dépend de la base. Le choix de l’alcool sera décisif, car il apporte, ou non, sa propre personnalité au mélange. Certains alcools sont neutres et absorbent facilement les arômes qu’on leur propose. D’autres, déjà expressifs, demandent plus de finesse.

La vodka, par exemple, est parfaite pour débuter, elle est neutre, elle laisse la place à tout ce que tu ajoutes. Idéale pour tester les combinaisons gagnantes. Le gin, lui, a déjà une trame aromatique, mais tu peux en jouer, l’orienter vers quelque chose de plus floral, plus agrume, plus botanique.
Le rhum, avec sa chaleur et ses parfums exotiques, adore les fruits et les épices, le terrain de jeu du Rhum-arrangé. Le whisky ou le bourbon, plus caractériels, peuvent se sublimer avec des touches de vanille ou de café, mais attention au dosage. Et pour les esprits curieux, les tequila ou mezcal, te donnerons des saveurs fraîches, végétales ou fumées.

En revanche, oublie les alcools sucrés pour démarrer, ils se déséquilibrent vite et supportent mal l’infusion maison.

Hygiène & sécurité : les 3 réflexes essentiels

Oui, c’est de l’alcool. Mais non, ça ne fait pas tout. Si tu bosses avec des fruits, des herbes ou du gras, il faut un peu de rigueur.

D’abord, choisis un alcool à 35° minimum pour éviter tout risque microbien. Ensuite, bosse proprement, bocaux propres et secs, ustensiles nickel. Enfin, filtre avec soin, une fois pour retirer les morceaux, une seconde pour clarifier.

Macération classique et facile pour bien débuter

Avant de te lancer dans ta première infusion maison, prends un instant pour t’équiper un minimum. Rien de sorcier, mais un bon matos, c’est important, et on voit la méthode juste après ça…

Des bocaux hermétiques (propres et secs, steuplé)

C’est dans ces petits contenants magiques que l’infusion va se faire.
Opte pour des bocaux en verre type « Le Parfait« , avec un joint en caoutchouc et un couvercle à clip.
Pourquoi le verre ? Parce que ça ne garde pas les odeurs, ça ne réagit pas avec l’alcool, et c’est plus classe qu’un vieux pot de cornichons recyclé (même si ça marche aussi).

Astuce complice : note le niveau de liquide sur le bocal au feutre effaçable ça permet de voir si l’évaporation te joue des tours… surtout quand tu oublies ton rhum à la cannelle sur l’étagère pendant 3 semaines.

Un entonnoir (aka le sauveur de ton plan de travail)

Tu verras vite qu’à la fin, il faudra transvaser ton spiritueux infusé dans une jolie bouteille pour le service. Et là… sans entonnoir ? C’est le carnage assuré.
Choisis un entonnoir avec bec fin, idéal pour les bouteilles à petit goulot.

Bonus de bar geek : un entonnoir en inox, c’est costaud, ça passe au lave-vaisselle, et tu pourras l’utiliser pour tout (sirop maison, cordials, etc.).

Des filtres (la clé pour éviter les grumeaux dans ton cocktail)

Quand tu infuses, tu extrais. Mais tu veux pas te retrouver avec des bouts de vanille ou des graines de coriandre dans le verre final.
Tu as plusieurs options selon ton degré de manie du détail :
Filtre à café (lent mais ultra clean) / Passoire fine + étamine (combo rapide & efficace) / Filtre à thé réutilisable (pour les herbes ou les fleurs, c’est top)

Des étiquettes (ou comment éviter le « mais c’était quoi déjà ce truc ? »)

Note toujours ce que tu as mis, la date de début, et si possible, la date de fin d’infusion.
Et crois-moi : “Vodka infusée à la betterave + thym citronné, départ le 03/11”, c’est bien plus utile que “Essai n°3 truc rose chelou”.

Utilise un petit masking tape coloré et un feutre blanc ça fait joli, c’est pratique, et ça donne déjà l’impression que tu tiens un labo de mixo à la maison.

L’infusion qui prend son temps (et ça lui va bien)

La macération, c’est souvent la première qu’on tente. Dans le principe, tu prends un ingrédient, tu le plonges dans ton alcool, tu laisses reposer… et tu observes. Petit à petit, la couleur change, les arômes se diffusent, l’équilibre se transforme. C’est vivant. Et quand c’est bien fait, ça devient une signature.

Pas besoin de matos complexe, juste les quelques ustensile prévu, un peu de patience et de l’instinct. Mais attention, sous son apparente simplicité, une macération demande de la précision. Tout repose sur un subtil dosage entre la durée, la quantité et la puissance de l’alcool. Trop long, ça vire. Trop court, ça ne prend pas. Trop chargé, ça écrase.

La macération, c’est souvent la première qu’on tente. Dans le principe, tu prends un ingrédient, tu le plonges dans ton alcool, tu laisses reposer… et tu observes. Petit à petit, la couleur change, les arômes se diffusent, l’équilibre se transforme. C’est vivant. Et quand c’est bien fait, ça devient une signature.

Pas besoin de matos complexe, juste les quelques ustensile prévu, un peu de patience et de l’instinct. Mais attention, sous son apparente simplicité, une macération demande de la précision. Tout repose sur un subtil dosage entre la durée, la quantité et la puissance de l’alcool. Trop long, ça vire. Trop court, ça ne prend pas. Trop chargé, ça écrase.

Pour tout comprendre en détail, j’ai compilé mes analyses, tests et réussites dans un guide pratique avec les ratios de base, paramètres fiables, conclusions et astuces pour réussir tes batchs maison. Tu peux y jeter un œil si tu veux aller plus loin, c’est gratuit, cadeau !

J’ai résumé tout ça dans un guide pratique claire et testée, le genre de tableau que j’aurais adoré avoir sous la main au début.
Laisse ton mail, je t’envoie ça.

(Et non, tu ne vas pas recevoir un tunnel de spam. Juste du contenu qui sent bon les infusions réussies.)

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.


Une fois que tu as mis ton mélange à macéré, goûte tes préparations chaque jour. L’idée n’est pas de t’envoyer des verres dans le cornet, mais de suivre l’évolution. Une macération peut basculer en un rien de temps. Ouvre ton bocal, sent, goûte, ajuste.

Un teste simple, prend une bouteille de vodka neutre avec le zeste d’un citron entier. En 24h, tu obtiens déjà un parfum puissant et une teinte dorée, puis 24h plus tard, c’est bien plus parfumé. À toi de choisir où t’arrêter…

Le plus dur, ce n’est pas d’avoir une bonne idée ou que tes infusions d’alcools soient réussies, mais de savoir les reproduire. Alors, un bon conseil : note tous les détails: quantités, durées, température, lumière… Perso, je laisse toujours macérer à l’abri de la lumière, dans un placard.

Infusion rapide : la méthode des geeks du bar

Si tu n’en es pas à tes premiers essais, tu as certainement envie d’élever le niveau et la technique. Extraire un maximum de saveurs en quelques minutes au lieu de plusieurs jours. C’est un peu la face high-tech de la mixologie avec plus de technique et plus de précision. Et surtout, une belle porte d’entrée dans l’univers bar x labo qui passionne de plus en plus de bartenders. Mais d’abord un petit tour d’horizon du matos nécessaire.

Ce qu’on appelle « infusion rapide », c’est l’idée de forcer le contact entre l’alcool et l’ingrédient, en jouant sur la pression, la température ou les vibrations. On n’attend plus que les arômes veuillent bien se libérer, on les pousse gentiment. Alors oui, soyons clairs, on ne parle pas ici de trucs qu’on trouve dans la cuisine de tout le monde (même si certains outils sont plus accessibles qu’ils n’en ont l’air).

Siphon (N2O)

C’est l’outil le plus accessible pour se lancer dans l’infusion sous pression. À l’origine prévu pour faire de la crème fouettée, il est détourné depuis des années par les bartenders pour créer des infusions express.
Le gaz (protoxyde d’azote) pénètre dans la matière aromatique et l’alcool, forçant une extraction intense en quelques minutes.
Parfait pour les herbes fraîches, les zestes ou le thé. Il suffit ensuite de relâcher la pression et filtrer.

Recommandation perso : je te conseille vivement la marque iSi. Oui, c’est un peu plus cher que les siphons, mais c’est du matos pro, solide, fiable, et surtout hermétique dans le temps. Les modèles bon marché ont tendance à fuir ou à se gripper… et quand tu manipules du gaz + de l’alcool, c’est pas le moment de jouer à l’alchimiste approximatif.

Machine à sceller sous vide

Pas juste un modèle basique qui aspire tout et déborde à la première goutte, mais une vraie machine capable de sceller proprement un sachet même quand il y a de l’alcool, du sirop ou un jus infusé dedans.
Ce qu’il te faut, c’est une machine à souder à aspiration extérieure, avec une fonction spéciale pour les liquides ou semi-liquides. En gros, elle ne cherche pas à aspirer l’air comme une brute, mais elle te laisse contrôler le moment où tu scelles, sans tout aspirer au passage.

C’est aussi l’outil parfait pour bosser en série. Tu prépares tes infusions à l’avance, tu les scelles en poche, tu les stockes au frais ou tu les plonges directement dans ton bain-marie. Et tu retrouves exactement le même résultat à chaque fois.

Thermoplongeur de précision 

C’est LA pièce maîtresse pour maîtriser la température de ton infusion au degré près. Oublie les casseroles sur feu doux et les bains-marie approximatifs, un bon thermoplongeur te permet de chauffer l’eau à une température constante pendant plusieurs heures, sans variation.

Certains modèles (comme Inkbird ou Anova) sont abordables, faciles à utiliser, et largement suffisants pour des tests maison ou une utilisation semi-pro. Tu le fixes à un bac ou une casserole, tu règles la température, et il s’occupe du reste.

Le principe, en clair

Tu prends ton spiritueux, ton ingrédient aromatique (herbe, épice, fruit sec…), et au lieu de les laisser mariner pendant 3 jours dans un bocal, tu leur fais vivre un petit choc technique, pression au siphon, chaleur sous vide, micro-explosions par ultrason…
Et en quelques minutes à quelques heures, tu obtiens un résultat bluffant. Arômes nets, concentrés, presque « chirurgicaux ».

Voilà quelques une de ces méthode, relativement accessible que j’ai compilé pour toi.

Infusion au siphon

Le siphon à chantilly, tu le connais sûrement pour faire de la crème fouettée, des espumas ou même des mousses sur les cocktails. Mais dans un bar bien équipé, ou chez un passionné un peu curieux, c’est aussi une porte d’entrée vers l’univers fascinant de l’infusion express.

Il s’agit ici de haute pression douce, pas de coup de chaud brutal, ce qui se passe dans la cuve du siphon, c’est une sorte de mini extraction sous contrainte, où les bulles de protoxyde d’azote (N2O) vont littéralement forcer l’alcool à traverser les tissus de ton ingrédient. Les arômes sont captés en profondeur, et relâchés quasi instantanément dès que tu dépressurises.

En pratique, tu verses ton alcool et ton ingrédient dans le siphon, tu ajoutes la cartouche de gaz, tu laisses infuser quelques minutes sous pression… puis tu relâches d’un coup, c’est là que les arômes remontent à la surface. Mais faut bien comprendre le délire, c’est un peu comme dans Interstellar… une minute passée dans le siphon, c’est l’équivalent de plusieurs heures en macération classique. Le temps ne s’écoule pas pareil sous pression et c’est exactement ce qui rend cette technique aussi puissante qu’insaisissable. Donc garde un oeil sur le Chrono.

Ce qui est bluffant, c’est que tu peux passer d’une vodka neutre à une vodka au thym citron en moins de 10 minutes, avec un parfum net, précis, presque cristallin. C’est particulièrement efficace sur les ingrédients légers et aromatiques comme les herbes fraîches, les zestes d’agrumes ou certains thés. Mais attention, ce n’est pas une baguette magique non plus. Tout ne marche pas aussi bien, et mal utilisé, le siphon peut te sur-extraire une amertume pas franchement sexy ou te zapper les arômes les plus volatils. C’est un outil de précision, pas un raccourci pour feignant.

Pour les barmans ou les geeks de cuisine, c’est un terrain de jeu extraordinaire. Tu peux imaginer des bases cocktail sur-mesure à la minute, lancer des expérimentations d’infusion en service, ou encore revisiter des grands classiques avec une touche très personnelle. Mais comme toujours avec les techniques modernes, la vraie maîtrise se cache dans les petits détails, température de l’alcool, type de cartouche, quantité d’ingrédient, durée de contact, filtration… rien n’est laissé au hasard.

De mon côté, je me souviens très bien de la première fois que j’ai tenté un gin à la lavande au siphon. J’étais parti sur une lavande bio des Cévennes, pleine de promesses. Le premier essai était imbuvable, amer, trop puissant, à la limite de l’arbre magique du rétro de bagnole. Mais après quelques ajustements (et deux bouteilles de Gin sacrifiés) j’ai obtenu un résultat au top. Comme quoi, même en allant vite, il faut prendre le temps de comprendre ce qu’on fait.

J’ai résumé tout ça dans un guide pratique claire et testée, le genre de tableau que j’aurais adoré avoir sous la main au début.
Laisse ton mail, je t’envoie ça.

(Et non, tu ne vas pas recevoir un tunnel de spam. Juste du contenu qui sent bon les infusions réussies.)

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Le sous-vide et le bain-marie

Le sous-vide et le bain-marie ouvrent la porte à une autre dimension dans l’infusion. On n’est plus sur la simple macération où l’on attend que les arômes fassent leur vie dans l’alcool. Là, on joue sur la précision thermique et la constance, tout se passe dans la patience contrôlée.

Le principe est simple en apparence, on place le spiritueux et les ingrédients à infuser dans un sac sous vide, qu’on scelle, puis qu’on plonge dans un bain à température maîtrisée. Généralement, on reste en dessous de 60 °C pour ne pas malmener l’alcool, et surtout éviter qu’il s’évapore. Ce n’est pas une cuisson, c’est une infusion douce, à cœur, où chaque cellule aromatique est invitée à s’exprimer sans violence.

Ce que ça change, concrètement: Beaucoup de choses.
L’aromatique est souvent plus pure, plus nette, surtout sur des ingrédients délicats comme les herbes fraîches ou les fleurs. La chaleur douce libère les arômes sans extraire les tanins amers ou les notes végétales agressives. Et ça, tu le ressens tout de suite dans le verre, c’est comme si tu passais d’une photo en basse lumière à une version en ultra-HD. Même spiritueux, mêmes ingrédients, mais intensité et précision décuplées.

Ce n’est pas un hasard si cette méthode est ultra populaire dans le monde de la cuisine. Les chefs s’en servent pour parfumer des huiles, des bouillons, même des sirops. L’idée, c’est de capter l’essence aromatique, pas juste le goût brut. Et au bar, c’est exactement ce qu’on cherche quand on veut créer une base maison qui se distingue.

Alors bien sûr, tout ça demande un peu de matos. Une machine sous vide, des sachets adaptés, un thermoplongeur. C’est un petit investissement, mais une fois en place, tu ouvres un terrain de jeu infini.

Et si tu n’as pas tout ça, tu peux déjà expérimenter avec un bain-marie maison (le bon vieux saladier au-dessus d’une casserole), ce n’est pas aussi précis, mais c’est un excellent point de départ pour sentir ce que cette méthode peut t’apporter.

Tu veux savoir combien de temps infuser un thym citronné dans de la vodka ? Ou à quelle température exacte extraire le maximum de la fève tonka sans tout ruiner ? Je t’ai préparé un guide pratique température / ingrédients / types de spiritueux dans un fichier à part, avec mes conclusions de réussites. Tu peux y jeter un œil si tu veux aller plus loin, c’est gratuit, cadeau !

J’ai résumé tout ça dans un guide pratique claire et testée, le genre de tableau que j’aurais adoré avoir sous la main au début.
Laisse ton mail, je t’envoie ça.

(Et non, tu ne vas pas recevoir un tunnel de spam. Juste du contenu qui sent bon les infusions réussies.)

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Le Fat-Wash

Le fat-wash, c’est le genre de technique qui fait lever un sourcil la première fois qu’on en entend parler, jusqu’à ce qu’on y goûte. L’idée paraît folle d’infuser un spiritueux avec une graisse (beurre noisette, bacon croustillant, huile de sésame, coco, canard…) pour lui transmettre des arômes que seule la matière grasse peut capter. Ensuite, on met le tout au froid pour figer la graisse, on la retire, et il ne reste qu’un spiritueux limpide, mais chargé de saveurs et d’une texture veloutée. C’est, en somme, une infusion par la matière grasse et une claque sensorielle quand c’est bien fait.

Personnellement, j’adore ce genre de procédé un peu geek et artisanal. Le fat-wash transforme littéralement la personnalité d’un spiritueux. Un Fat-Wash de bourbon au bacon prend un côté fumé et salin ultra-gourmand, parfait pour un Bacon Old Fashioned; un Fat-Wash de rhum à l’huile de coco boots les parfums exotique. On peut même pousser le vice plus loin avec un gin à l’huile d’olive, pour un Martini tout en onctuosité.

Mais attention : on n’est plus sur un spiritueux neutre et stable. Le fat-wash demande de la précision dans les dosages, une hygiène impeccable, un temps d’infusion maîtrisé, et une conservation au frais (jamais à température ambiante). Ces cocktails se travaillent comme des produits frais, parce qu’ils le sont.

Si tu veux aller plus loin, j’ai fait un petit guide pratique qui résume tout ça, avec un guide « pas à pas » pour faire un Fat-Wash.

J’ai résumé tout ça dans un guide pratique claire et testée, le genre de tableau que j’aurais adoré avoir sous la main au début.
Laisse ton mail, je t’envoie ça.

(Et non, tu ne vas pas recevoir un tunnel de spam. Juste du contenu qui sent bon les infusions réussies.)

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

FAQ

La macération, c’est une infusion à froid, tu laisses ton ingrédient (fruit, plante, épice) tremper plusieurs heures ou jours dans ton liquide, sans chauffer. L’infusion, au sens large, peut se faire à chaud ou à froid, c’est juste le transfert d’arômes d’un ingrédient vers un liquide.

En résumé, toute macération est une infusion, mais toutes les infusions ne sont pas des macérations.

Ça dépend de l’ingrédient.
Fruits frais, entre 2 et 7 jours, selon la densité. Les petits fruits (framboises, fraises) diffusent vite; les gros morceaux (ananas, poire) demandent un peu plus de temps.
Épices sèches1 à 3 jours suffisent largement. Tu peux même les torréfier à sec avant pour booster leur parfum.
Herbes fraîches, 30 minutes à 48 heures maximum. C’est fragile, ça vire vite à l’amer ou au végétal.
Zestes d’agrumes : 1 à 3 jours, pas plus. Au-delà, tu récupères l’amertume et ça casse tout l’équilibre.

Non, uniquement des ingrédients comestibles et non traités. Les fleurs décoratives ou les fruits non alimentaires peuvent contenir des résidus chimiques dangereux. Choisis du bio alimentaire, surtout pour les zestes, herbes et fleurs.

Privilégie les spiritueux à partir de 35 %. Plus l’alcool est fort, plus il agit comme un conservateur naturel.
Les liqueurs sucrées ou les alcools bas degrés se conservent mal une fois infusés et risquent de tourner rapidement.

Une fois filtrées, garde-les dans des bouteilles propres, bien fermées, à l’abri de la lumière et au réfrigérateur si tu as utilisé des ingrédients frais ou gras.

En moyenne :
Infusions à base d’herbes ou fruits : 2 à 4 semaines
Fat-wash : 7 à 14 jours max
Toujours sentir avant d’utiliser: si l’odeur te semble bizarre, on ne prend pas de risque.

C’est souvent un excès de particules ou de micro-résidus d’ingrédients. Passe-la à travers une étamine, puis un filtre à café. Tu peux aussi la laisser reposer 24 h au froid et filtrer à nouveau : tu obtiendras un résultat limpide.

Oui, mais avec cohérence ! Commence simple (2 ou 3 ingrédients max) pour comprendre comment chaque arôme agit.
Par exemple, fraise + basilic dans la vodka, ou vanille + café dans le bourbon.

Note tout, quantité, durée, température… C’est ton carnet d’expérience qui deviendra ta bible.

Oui, légèrement.
C’est ce qui fait son charme, la bouche devient plus ronde, plus soyeuse, avec une sensation quasi « gourmande ».
Si c’est gras ou trouble, c’est que la filtration ou la congélation n’ont pas été bien faites, recommence en filtrant plus finement.

Techniquement oui, en laissant reposer plusieurs heures puis en écumant la graisse à la surface, mais le résultat sera toujours moins propre.
Le froid fige les lipides, c’est la clé pour obtenir un spiritueux limpide. Si tu n’as pas de congélo, opte pour une graisse végétale (huile de coco par ex.) plus facile à séparer à température ambiante.

Oui, surtout si tu utilises des produits frais. Un passage à l’eau bouillante ou au lave-vaisselle haute température suffit. Et pense à les sécher parfaitement avant d’ajouter l’alcool.

Pas vraiment. Ils ont déjà donné le meilleur d’eux-mêmes. Tu peux éventuellement les utiliser pour un sirop ou une pâtisserie (type fruits macérés dans du rhum), mais pas pour une nouvelle infusion.

Trois signes ne trompent pas :

1- Odeur bizarre, vinaigrée ou rance: poubelle directe.
2- Goût trop fort ou amer: dilue ton mélange avec de l’alcool neutre ou celui en base de ton infusion.
3- Couleur terne + dépôt suspect: certainement un problème d’hygiène ou de filtration, congèle puis filtre à nouveau.

Oui, mais avec respect des normes d’hygiène et d’étiquetage. Si tu produis en série, note la date de fabrication, le lot, les ingrédients, et conserve tout au frais. C’est aussi un vrai argument de vente “infusion maison” a toujours plus d’impact qu’un simple “gin parfumé”.

Commence par une macération simple (zeste + vodka) pour comprendre les temps et l’évolution. Ensuite, passe à des versions plus techniques avec d’autres ingrédients et spiritueux. Tu pourras ensuite continuer vers des infusion rapide au siphon, des fat-wash etc…

Commence par une macération simple (zeste + vodka) pour comprendre les temps et l’évolution. Ensuite, passe à des versions plus techniques avec d’autres ingrédients et spiritueux. Tu pourras ensuite continuer vers des infusion rapide au siphon, des fat-wash etc…

C’est la difficulté classique. Ces huiles ne se solidifient pas au froid, donc tu ne peux pas retirer la couche figée comme pour du beurre.

Utilise une ampoule à décanter si tu en as une elle permet de séparer les phases proprement.
Sinon, utilise une seringue alimentaire pour récupérer la partie limpide sans remuer le fond et termine par une filtration fine (étamine + filtre à café) pour éliminer toute trace résiduelle.

Envie d’aller plus loin ?
Je t’offre mon e-book GRATUITEMENT pour créer ton home bar !

Si ce genre d’astuces te parle et que tu veux vraiment passer un cap dans ta pratique, j’ai un petit cadeau pour toi.
J’ai préparé un e-book gratuit ultra pratique :

« Comment créer son Home Bar » 

Un guide simple, efficace et plein de conseils perso pour bien s’équiper sans se ruiner.

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Tu veux aller plus loin et créé ton bar à cocktail à la maison.

Reçois "GRATUITEMENT" mon E-Book

"Comment créer son Home-Bar"


Découvre les bases pour composer ton bar, choisir les bons outils et réussir tes cocktails comme un bartender.

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Tu veux aller plus loin et créé ton bar à cocktail à la maison.

Reçois "GRATUITEMENT" mon E-Book

"Comment créer son Home-Bar"


Découvre les bases pour composer ton bar, choisir les bons outils et réussir tes cocktails comme un bartender.

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Laisser un commentaire

Panier
Retour en haut